Dartmouth College has been the subject of recent newspaper and magazine comment with particular reference to its outdoor opportunities. A few of these are quoted below:
"College Humor" for July 1928 contains an article entitled "Dartmouth" by Gene Markey 'lB. He has this comment to make on the winter Carnival:
Winter Carnival has become the high point of the social season in Hanover. Time was when Junior Prom, in blossom-scented May, was the big romantic party, but of late years the Ladies' Auxiliary, Intercollegiate House Party Guests of America, local No. 12345, has made a ruling that proms are all alike, from Maine to California, whereas there is but one Winter Carnival. For this fiesta the calendars at female seminaries are marked in red for three days in February, just after mid-years. And for these three days Hanover takes on the appearance of a Ziegfield opening chorus. You wouldn't know the old days. Streets thronged with eager-eyed damsels designed by Drian, Flagg and J. Held, Jr. And they all bring their galoshes, for the snows are deeper than the setting of an Alaskan movie, and the men twice as relentless. Carnival itself is a gala whooper; three days of round-the-clock tobogganing and skating, breakfasting, luncheon, tea gargling, dining, dancing and shadow boxing. (And they have some shadows for it!) At odd moments there are hockey games, ski-jumping bouts and other decidedly out-door sports that somebody has to watch.
But this carnival is strangely different from all the other college jamborees in the world. Over the thump and tootle and jangle of its jazz there comes a motif of singing winds through snowy pine trees.
In the same periodical Carl Sandburg contributes a brief reference to some of his Dartmouth visits under the caption "When Stars Sputtered."
In the days of my youth as the editor of a college paper, The Lombard Review, Dartmouth had its highest importance for me in the fact that it was the place and institution of which Daniel Webster had said; It is a small college bul there are those who love it. When in doubt about what to write for the paper we took up this text and said it deserved a fame equal to that of "Sink or swim, survive or perish, the Constitution!" We pointed out also that our college was far larger than Dartmouth, at the time Webster so spoke meaning thereby that though ours was a small college there had been smaller and one of them had produced Webster.
In my two winter time visits to Dartmouth I recall arriving sleepy and departing sleeply. Train arrivals are arranged so that passengers walk to the bus yawning. Then while there I fell into the company of philosophers and observers who know nothing of God's great gift of sleep About the hour the morning stars take the forms of cubes with seven or eleven spots on them, then these contemplative youths take observations from the windows and remark that it will soon be daylight and they will get an hour or two of rest before breakfast and classes....l was told that boys arrive at Dartmouth anxious to speed in motor cars. But skiing takes the edge off the speed bugs and they are further comforted by watching the occasional ox-drawn sleds of the farmers who haul as they did in the days of Daniel Webster ... Often the common and campus seems to be an 'ever shifting phantasmagoria of raccoon coats. I half believe Dartmouth originated that riddle, "What a caterpillar. the occult answer to which is, "A caterpillar is a worm in a raccoon coat going for a college education."
The impression which Dartmouth made on a foreign observer is found in the periodical "Les Annates" for March IS, 1928, from the pen of Andre Maurois. Here Professor Maurois tells of his visits to Princeton, Yale, Dartmouth and Smith. In the article on Yale is a thrilling account of the last Yale-Dartmouth football game which we quote and also the account devoted to Dartmouth.
"On vend des drapeaux, des plumes aux couleurs des deux Universites vertes pour Dartmouth, bleues pour Yale. Les etudiants, animes, un peu anxieux, pilotent dans les rues des troupes de jeunes filles. Qui Gagnera? Dartmouth a battu Harvard la semaine derniere. A deux heures, des milliers de voitures se dirigent vers le 801. C'est un stade qui ressemble a celui de Colombes, mais a demi enfonce dans le sol. Je m'assieds entre le president Atigell, de Yale, homme intelligent, tres simple, at le professeur Nettleton, qui preside le Comite des Jeux. Autour de nous sont les partisans de Yale, quarante mille drapeaux bleues; en face de nous, les amis de Dartmouth: trente mille drapeaux claquent au soleil. Le tableau d'affichage announce: Yale... . Visiteiirs. . . .Nombre de yards a parcourir....N ombre de coups restant a jouer..;. Chaque Universite a son orchestre d'etudiants, pourvu de bruyants at gigantesques instruments de metal poli. Chacune a ses cris at ses chefs de cris.
"Car en ce pays de l'organisation, le bruit meme est bien regie. Devant nous trois jeunes gens, en sweater blanc at pantalon gr^s» ont en mains de grands megaphones bleus. Ce sont eux qui nous commandent. Au moment ou l'equipe de Yale parait, au milieu du fol, enthousiasme de notre foule bleue dressee, les megaphones ordonnent: "Trois fois trois pour Yale!" Et nous entonnons en choeur le chant de Yale, qui est emprunte au choeur des °-renouilles d'Aristophane: "Bre ke ke ke kex coax c0ax...." C'est beau, des hurlements collectifs! Nous avons tres bien crie. Les chefs de cris marquent leur enthousiasme en faisant tourbillonner en l'air leurs megaphones, qu'ils rattrapent ensuite avec adresse comme des tamboursmajors de la garde imperiale, en faisant sur place des sauts perilleux. Cepend; ant en face de nous, Dartmouth, commande par des megaphones verts, pousse un cri de guerre indien.
"La partie commence. A mes cotes, le president Angell est emu. Ces gens de Dartmouth semblent terribles. Mais Yale a un joueur etoile, le ieune Caldwell. C est a lui que le ballon est passe presque _ chaque fois. Caldwell se fonce dans la masse vivante at parvient, je ne sais comment, a gagner a_ chaque essai quelques yards.—Trois fois trois pour Caldwell! hurlent les megaphones bleus.
"Dociles, nous commengons: "Bre ke ke ke kex...." Yale avance.
"Trois yards a gagner.... Deux coups a jouer...., annonce le tableau.
"Le ballon passe a Caldwell. La foule bleue est debout. Caldwell bondit, <krase trois corps, tombe sur la ligne. Le tableau marque, pour Yale. —Bre ke ke ke kex coax c0ax...."
DARTMOUTH
"Chaque Universite a son esprit, celui de Dartmouth est sauvage. College isole dans les forets, sur les premiers contreforts de hautes montagnes, il fut fonde jadis, pour instruire les Indiens, par Eleazar Wheelock, homme pieux, "qui partit dans la brousse avec une Bible, un tambour at cinq cents gallons de rhum." Le cri de guerre de YUniversite: Wah hoo wah! est un cri indien. Sur la girouette de la bibliotheque neuve, que l'on acheve en ce moment de construire, on voit decoupe l'lndien, Eleazar assis sur son tambour at derriere lui, les jarres de rhum qui tournent a tousles vents.
"Ici, les etudiants ont fonde un 'club de sorties' (outing club) qui possede de nombreuses cabanes sur les sommets des collines boisees qui entourent Dartmouth, at meme plus loin, dans la haute montagne. En s'inscrivant au club, on peut retenir une de ces cabanes pour un ou pour plusieurs jours. On y trouve un lit, des couvertures, une table, une chaise at ce qu'il faut pour faire du feu.
"..Alors, me dit un etudiant, si, un soir, je me sens triste, si je suis tourmente par un petit ennui, si j'ai eu une lettre inquietante de la jeune fille a laquelle je tiens, ou si, plus simplement, j'ai pour un soir envie de philosopher, je dis a un ami: Achetons du bacon, une livre de mais, du pain a sandwiches at partons pour la cabane.' Nous marchons dix ou douze milles, nous faisons cuire notre diner nous-memes, puis nous bavardons assez tard en regardant les etoiles sous les sapiris. Dans ce grand decor naturel, tousles ennuis paraissent mesquins. Le lendemain matin, je redescends a ma chambre, frais, heureux at transforme.
"Ici, comme dans toutes les Universites americaines, une grande independance est laissee aux etudiants. On ne les oblige pas a assister aux cours, pourvu qu'ils se maintiennent dans un rang suffisant. Seuls, ceux qui ont de mauvaises notes figurent sur la liste de l'appariteur at doivent repondre a l'appel. Cette liberte s'etend aux professeurs. Un jeune Frangais tres brillant, qui enseigne a Dartmouth notre litterature, me raconte ceci: ...Quelques semaine apres mon arrivee, j'ai fait venir de France ma femme. II fallait aller a New York la chercher: c'etait une absence de trois ou quatre jours; j'allai demander la permission au doyen. II me regarda avec surprise. ... "Pourquoi me demandez-vous cela ? dit-il. Si vous avez besoin d'aller a New York, allez-y.
'En effet, j'ai constate que mes collegues americains suppriment des cours sans autre forme de proces, s'ils ont quelque raison de le faire. II est admis que si le plus de sept minutes de retard, les etudiants quittent la salle. Croyez-vous qu'on en abu§e? Pas du tout. La confiance engendre les scrupules. Vous verrez que vous aimerez ce pays....' "II ajoute: —'Je voudrais bien rentrer en France. . ..' "